•             Premier blog, premiers pas. Ce blog vient de voir le jour et s’enrichira au fur et à mesure des semaines. Il a pour objectif d’informer, de partager et de communiquer.

     

                Je suis psychologue clinicien et docteur en psycholinguistique, je travaille à mi temps aux urgences psychiatriques de l’hôpital Philippe Pinel à Amiens et à mi temps en libéral. De par ma formation pluridisciplinaire je me suis orienté vers les thérapies systémiques brèves.

     

                Différents articles viendront approfondir des sujets variés pour transmettre et informer sur les thérapies systémiques brèves, les troubles psychologiques, l’EMDR, etc.

     


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    Le titre

                Il existe de nombreux termes : psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute, thérapeute psycho-affectif, coatch, etc… Comment ne pas tomber sur un charlatan ? Comment bien choisir ?

                La première chose est de savoir quelles professions sont issues d’un diplôme universitaire reconnu par l’état français. Il n’y en a que deux. Ce sont les psychiatres et les psychologues cliniciens. Un psychiatre est un médecin titulaire de son doctorat de médecine et ayant fait une spécialisation en psychiatrie, il est habilité à prescrire des médicaments et sa consultation est remboursée par la sécurité sociale. Un psychologue clinicien a suivi une formation universitaire et est titulaire d’un master professionnel en psychologie clinique et psychopathologie. Sa consultation n’est malheureusement pas remboursée par la sécurité sociale mais certaines mutuelles prennent en charge les remboursements.

                Tous les autres titres ne sont pas protégés et donc n’importe qui peut se déclarer « thérapeute », « coach », ou « psychanalyste » sans que rien ne puisse lui être reproché. En revanche un psychiatre ou un psychologue pourra se spécialiser dans la psychanalyse, les thérapies cognitives et comportementales (TCC) ou les thérapies systémiques brèves ; mais il sera avant tout psychiatre ou psychologue clinicien.

    Une nuance est à noter: depuis 2011, le titre de "psychothérapeute" est légiféré par une loi et oblige les thérapeutes à répondre à un certains nombre de critères universitaires, rendant ce titre protégé (CEP: Certificat Européen de Psychothérapie). 

     

     

     L’orientation théorique

                 Il existe de nombreuses orientations théoriques. Les plus connues sont la psychanalyse, les TCC, les thérapies systémiques brèves, et il en existe d’autres. Elles ont chacune leur particularité avec leurs avantages et leurs défauts. La plus adaptée pour vous dépend principalement de votre problème et de la manière dont vous voulez l’aborder. Demandez quelles formations votre psy à faites, quelles sont ses orientations théoriques, comment se déroulent ses prises en charges, n’hésitez pas à poser de nombreuses questions.

     

    Demander conseil

                 Pour trouver un psy, il est important de commencer par demander conseil. D’abord pour démêler, dans le foisonnement des thérapies, le type de prise en charge adapté à votre problématique, ensuite pour trouver le psy qui, par son expérience et sa personnalité, vous correspondra le mieux en fonction de vos difficultés et de vos attentes. Vous pouvez, par exemple, vous adresser à votre généraliste qui vous connaît bien et qui a l’habitude d’adresser ses patients à des psy. Il saura vous en recommander un.

     

    Homme ou femme ?

                 Un homme ou une femme ? Selon les problématiques certains patients s’imaginent être mieux compris si le psy est spécifiquement un homme ou une femme. C’est en fait plus une question de confiance et vous serez amené à réfléchir aux raisons de ce choix par rapport aux images masculines et féminines. Par exemple dans le cas d’une femme qui a subi des maltraitances physiques, elle aura peut être des difficultés à accorder sa confiance à un homme… Néanmoins une image masculine rassurante pourra amener un changement positif dans sa manière de voir la réalité.

     

    Le « feeling »

                 Peu importe votre choix, lors du premier rendez-vous si vous êtes mal à l’aise ou si cela ne correspond pas à vos attentes, ne soyez pas démotivé. Cela arrive que ça ne « colle pas », c’est une question de feeling. Si vous ressentez une gêne, n’hésitez pas à lui en parler.

     

    Pour conclure

                 Méfiez-vous des psy qui vous entraînent dans une relation de dépendance: le but d’une thérapie est de vous conduire à plus d’autonomie dans la gestion de votre souffrance. Pour savoir si votre psy vous convient, fiez-vous à ce que vous ressentez. La sympathie que vous éprouvez pour lui est un critère important, mais pas suffisant. On peut avoir de la sympathie pour des charlatans. Vous devez avoir le sentiment que votre psy vous écoute et que vous progressez. Attention à ceux qui vous font croire aux miracles. Les psy ne peuvent garantir ni le résultat de la cure ni sa durée, qui dépendent en grande partie de votre engagement, de votre motivation et de votre difficulté. Fuyez les psy qui sortent de leur cadre professionnel – par une invitation à dîner par exemple – ou qui enfreignent le code de déontologie : secret professionnel, respect de votre anonymat…

     

     

    A LIRE

     

    Comment bien choisir son psy
    de Sylvie et Pierre Angel.

     

    Un guide pratique enrichi de nombreux témoignages pour vous aider à choisir, parmi les différentes techniques de psychothérapie, celle qui vous convient le mieux en évitant gourous et charlatans (Robert Laffont, 1999).

     


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  • Nicolas DESBIENDRAS

    Je suis psychologue clinicien et docteur en psycholinguistique. J'ai fait mes études à l'Université de Picardie Jules Vernes à Amiens et à l'université de la Sorbonne, René Descartes à Paris V. Je me suis ensuite formé à la thérapie systémique brève et à la thérapie EMDR; je suis devenu praticien EMDR Europe.

    J'ai travaillé 4 ans aux urgences psychiatriques de l'hôpital Philippe PINEL à Amiens, où je faisais également partie de la cellule d'urgence médico-psychologique. Ayant eu à travailler avec des cas difficiles, car rencontrés dans le cadre des urgences et donc en situation de crise, je me suis rendu compte que la thérapie EMDR était celle qui amenait des bénéfices le plus rapidement possible. 

    Aujourdhui j'ai déménagé en Haute-Garonne à Toulouse où je travaille en cabinet libéral.

     

    Tarifs:

    Séance d'évaluation: 45 min, 50 €

    Séance de traitement EMDR: 90 min, 100 €

    Séance de supervision individuelle: 90 min, 120 €

    Séance de supervision de groupe: 40€ par heure, (3 participants minimum). 

    Covisions : Gratuit 

     

     


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  • Thérapie Systémique brève :

      Ce n'est pas, en premier lieu, pour éclairer un passé inchangeable qu'on a recours à la psychothérapie, mais parce qu'on n'est pas satisfait du présent et qu'on désire rendre meilleur son avenir. Dans quelle direction et jusqu'où faut-il changer? A quel moment et à quel degré d'autonomie le problème devient-il acceptable? L'apparition d'un courant de changement chez le patient et à l'intérieur de sa famille nécessite un geste thérapeutique parfois inattendu pour émerger.

      La thérapie brève est une méthode de résolution de problèmes qui aide rapidement le patient à trouver une solution efficace et durable. Les psychothérapies traditionnelles recherchent les origines des difficultés psychologiques dans le passé. Les approches systémiques et stratégiques s’intéressent au contraire à la façon dont les problèmes se manifestent dans le présent et visent le changement plus que la compréhension. Ces approches utilisent le contexte de vie actuel des patients pour résoudre les problèmes. Basée sur les nouvelles recherches en communication (Recherches du Mental Research Institute de Palo Alto), la thérapie systémique brève cherche à soulager la souffrance psychologique le plus rapidement possible en amenant le patient à faire des expériences nouvelles qui lui permettent d’affronter le présent et l’avenir de façon plus sereine. Approche axée sur les difficultés vécues dans le présent par les patients, la thérapie systémique brève accorde cependant une grande attention aux aspects cognitifs et affectifs de ces difficultés mais aussi aux réactions de l’entourage du patient. On a en effet constaté que ces dernières peuvent bien souvent contribuer à la genèse et au maintien de problèmes psychologiques, mais aussi à leur résolution. Cela signifie aussi que, même lorsque la personne qui souffre pense ne pas être responsable du problème, elle influencera l’autre en changeant certains de ces comportements et modifiera par ce biais leur interaction relationnelle.
              

     

                Une thérapie n’est pas une analyse. La thérapie c’est le soin. Être thérapeute, c’est soigner. Mais analyser un processus ou une situation, c’est essayer de le comprendre : c’est une démarche intelligente (intelligere : comprendre), qui donne du sens. En thérapie systémique brève, la connaissance du supposé pourquoi ancien n’est ni nécessaire ni suffisante pour changer. La plainte caractérise le début d’une intervention : quelqu’un se plaint, pas forcément celui que l’on désigne comme perturbé d’ailleurs. La psychologie, la psychiatrie, l’analyse et de nombreux courants thérapeutiques se réfèreront chacun à leur lecture propre : chaque courant a son langage, ses étiquettes. Le courant systémique issu de Palo Alto, tentera d’éviter ce type d’étiquette : il se voudra non normatif. Il quittera les classiques de la psychopathologie pour ne parler que de problèmes.

                La brièveté : c’est une conséquence, pas un but. Nicholas Cummings définit la thérapie brève ainsi : « Le patient a droit au soulagement le plus rapide, le plus complet et le plus durable possible de sa souffrance et ce de la façon la moins envahissante qui soit. Je ne lui demanderai rien d’illégal, rien d’immoral, rien d’impossible. En contrepartie, il fera tout pour me rendre inutile aussi vite que possible. »

                La systémique : que nous allions bien ou mal, tout le monde en profite. L’un des principes même de l’éthologie est qu’un animal n’existe pas seul. Les thérapies systémiques vont dans ce sens en expliquant qu’un individu n’existe pas seul. Durkheim énonçait déjà que le suicide était un acte social. Chacun de nous appartient à différents systèmes humains : famille d’origine, famille actuelle, milieu de travail, club sportif, cercle artistique ou culturel, groupement philosophique, spirituel, politique, etc. Il n’est pas nécessaire de convoquer tout le groupe pour opérer un changement il est possible de modifier ses relations d’interactions avec les autres membres du groupe; ce qui peut avoir un effet sur le fonctionnement du groupe. L’individu fait partie d’un système et en est une pièce comme d’un puzzle. En modifiant une pièce, c’est l’ensemble du puzzle qui se modifie (il faudra compter sur les résistances du système à changer et la tendance naturelle du système à conserver son homéostasie). 


    Ses indications :

                La thérapie systémique brève s’adresse à toute personne souffrant de difficultés psychologiques personnelles, relationnelles ou familiales : dépression, troubles anxieux (attaque de panique, phobies, …), alimentaires, sexuels et du sommeil, troubles obsessionnels compulsifs (TOC), problèmes de couple, problèmes scolaires, problèmes de relation parents-enfants, problèmes de manque d’estime de soi et difficultés professionnelles liées à des problèmes relationnels, au cadre de travail et/ou liées à la performance. 

     

     


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