•  

    L’EMDR est une aide précieuse dans la guérison des traumatismes. Je partage ici mon expérience avec Mme DesbiendrasDiday qui m’a permis de soigner des blessures d’enfance, en espérant que cela donne le courage à certains de démarrer cette thérapie.

     Depuis aussi loin que je me souvienne, je ne me sentais pas à ma place. J’avais des angoisses énormes qui survenaient sans raison apparente.J’ai suivi plusieurs thérapies enfant et adolescente. Les psychologues m’aidaient à aller mieux pour un temps. A terme, je ressentais toujours le même sentiment de décalage avec les autres et une profonde tristesse.

     Ma première expérience avec l’EMDR était avec une autre thérapeute il y a 3 ans, et je n’en gardais pas un bon souvenir.

    J’avais entendu parler de cette technique qui soignait les traumatismes. Je ne me rappelais pas avoir vécu d’évènements traumatiques, mais j’ai senti qu’il fallait que je me lance dans cette thérapie.Au bout de quelques séances, un évènement douloureux de mon enfance que j’avais occulté est remonté à la surface.Je pensais que retrouver la mémoire m’aiderait. Au final, cela ne m’a pas soigné, même au contraire. Je me sentais toujours mal et je portais ce souvenir traumatisant sans réussir à m’en libérer.

    A posteriori, je sais maintenant que ce n’est pas seulement de se rappeler des traumatismes vécus qui soigne, mais de travailler en profondeur sur ces évènements pour qu’ils ne modifient plus notre fonctionnement « normal ».

    Mon mal-être a continué pendant 3 ans, avec des périodes plus ou moins apaisées.

    Quand on m’a conseillé le pôle EMDR de Toulouse et j’étais d’abord réticente, certaine que l’EMDR ne fonctionnait pas pour moi et ne me soignait pas. J’ai quand même pris rendez-vous, et heureusement ! L’EMDR fonctionne sur tous, à condition d’avoir le bon thérapeute et c’est le cas de Mme DesbiendrasDiday.

    Les premières séances permettaient de faire connaissance et de cerner les problématiques qui m’amenaient.Je me sentais entendue et comprise.

    Les séances d’EMDR à proprement parlé débutaient à partir d’un souvenir où je ne m’étais pas sentie bien. Avec les mouvements oculaires, d’autres images plus anciennes venaient ou des sensations physiques. Ce n’est pas toujours agréable mais ce sont des étapes à passer pour que notre cerveau traite enfin ces informations et ne les bloque plus dans la case « traumatisme ». Les séances demandent beaucoup émotionnellement parlant, en sortant j’étais toujours épuisée.

    Le travail continue même après les séances. Il m’arrivait souvent de faire des cauchemars. Il fallait du temps pour que les informations soient retraitées correctement et n’entrainent plus de réactions disproportionnées dans ma vie.

    Après quelques séances, je me sentais déjà plus légère et moins angoissée, mes relations aux autres et à moi-même étaient meilleures. Et après une dizaine de séances, je peux dire que je vais bien. J’ai fait la paix avec mon passé.Je regagne confiance en moi. Mon entourage a déjà remarqué que j’allais mieux.J’ai encore du chemin, mais j’ai maintenant les armes pour m’en sortir grâce à l’EMDR.

     


    votre commentaire
  •  

    Marie se sent mieux, mange mieux, ne fait presque plus de mauvais rêves. Elle a souhaité témoigner de son chemin vers l'autonomie

    témoignage
     

    Dans ma jeune vie j'ai vécu un événement traumatisant qui impliquait quelqu'un de ma famille. Je pensais que je ne pouvais pas en parler. Je me suis construite autour de ce gros secret jusqu'à ma majorité. J'ai alors décidé d'en parler et quand je l'ai laissé sortir je me suis effondrée. Effondrée littéralement, d'épuisement. Il m'arrivait de faire des malaises vagaux assez impressionnants. Cette perte de contrôle était extrêmement angoissante et je me suis mise à faire des crises d'angoisse. J'avais peur de tomber n'importe quand. Ma sécurité ne reposait que sur la présence de quelqu'un en qui je pouvais avoir entièrement confiance. Je lui déléguais la confiance en moi, et je ne vivais plus.

    J'ai fini par suivre une thérapie pendant un an. C'était une rééducation à la vie quotidienne. Elle m'a permis de reprendre et terminer mes études, le sport, une vie sociale. Mais au bout de quelques années j'ai fait une rechute, la courses des étoiles sans doute. Les angoisses sont remontées d'un coup et je me suis tournée vers la thérapie EMDR. J'avais eu connaissance de l'existence de cette thérapie environs un an plus tôt, on m'avait dit qu'il s'agissait de retraiter des souvenirs traumatiques. Jamais de ma vie je n'avais eu une telle envie de m'en sortir, un tel ras-le-bol. C'était le bon moment pour se lancer.

    Cela n'avait rien d'agréable de se replonger séance après séance dans les expériences difficiles de ma vie, mais il semblait que mon corps ne réclamait que le moyen de s'exprimer. Des liens que je n'aurais pas imaginés se tissaient entre les événements passés pour donner un tout autre éclairage sur mes difficultés présentes. Je sortais des séances très fatiguée et avec mal autour des yeux. Cette sensation se dissipait au bout de deux jours en général. Les cauchemars, j'en ai toujours fait beaucoup, se sont peu à peu mués en rêves. Pas toujours agréables non plus, mais sans les sueurs froides et la panique. J'ai eu la sensation d'un travail en profondeur, qui a amené d'autres éclairages sur mes expériences. mon cerveau semblait physiquement se réorganiser autrement. Je me suis rendue compte à quel point je pouvais être jugeante envers moi-même, alors que je pensais avoir pris le parti d'être bienveillante au contraire.

    Après environs huit mois, je suis repartie sur mon chemin avec une autre estime de moi, et d'autres réflexes pour gérer les situations encore problématiques. Le travail est encore loin d'être terminé, j'ai souvent des remontés d'angoisses même si elles n'ont rien à voir avec ce qu'elles étaient, et ma zone de confort n'est pas encore aussi étendue que ce que je voudrais. Mais je sens que le cap est passé, j'ai renoué avec l'idée que je puisse un jour prochain me sentir libre de faire ce que je veux alors que j'avais perdu cet espoir sans m'en rendre compte.

    Chaque jour, par petits défis, je me rapproche de l'autonomie. Ce qui a changé pour moi c'est le contrôle. Maintenant, quand je fais les choses, même si c'est encore plus ou moins difficile de me lancer selon comment je me sens, une fois que j'y suis je peux y prendre du plaisir, et me distancier de la peur. Je ne fais plus les choses qui me font peur dans une sorte d'apnée, le plus vite possible. J'arrive à regarder la situation, et découvrir la part de moi qui a peur parce qu'elle ne sait plus faire autre chose. Je n'arrive pas toujours à la rassurer autant que je le voudrais, mais je me rends de mieux en mieux compte qu'elle s'accroche à cette peur comme pour se rassurer elle-même. En me montrant chaque jour qu'un autre réflexe est possible, j'ai bon espoir que l'enthousiasme remplace peu à peu cette peur, pour me laisser toute la liberté d'action dont j'ai besoin. Il m'arrive déjà parfois de faire certaines choses que je ne faisais plus sans même m'en rendre compte. Le lâcher prise ressemble plus pour moi à un apprentissage quotidien qu'à une sorte d'illumination. 

     


    4 commentaires
  • Le comité de Niel s'est réuni le 16 octobre 2018 avec la participation du :

    - SSA: Service de soutient aux armées

    - SDIS: Service départementale d'incendie et de secours

    - SSPO: Service de soutient psychologique opérationnel

    - CUMP: Cellule d'urgence médico psychologique

    Merci au Colonel Siksik d'avoir organisé cette rencontre.

    Je suis intervenu conjointement avec Nicolas Cazenave sur le thème suivant:

    Le sauveteur et le soignant « victimes »

    Covisions, supervisions, débriefings

    Le document numérique de notre intervention est disponible ici:

    Télécharger « Le sauveteur et le soignant victimes- Comité de Niel - Toulouse 2018- N. Desbiendras et N. Cazenave.pdf »

     

     


    votre commentaire
  • Bonjour 

    Pour simplifier voici le lien externe vers les articles et conférences:

    Articles et conférences à télécharger

     


    votre commentaire
  • Voici le témoignage de Julie
    Elle est venue consulter à la suite d'un accouchement traumatique. Une fois cet événement résolue, nous avons pris conscience de vieilles blessures d'enfance et avons continué à travailler sur son histoire de vie.

    Je la remercie pour son témoignage qui pourra aider d'autres femmes à prendre soin d'elle.
    Voici son témoignage:

     

    L’EMDR, j’y suis arrivée après un long chemin. Une amie me la conseillé, j’y suis allée, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais après avoir tenté plusieurs méthodes, je ne regrette en rien mon choix car c’est vraiment une thérapie époustouflante par son efficacité.

     Je suis allée consulter en rapport avec l’accouchement traumatique de mon premier enfant. J’avais des séquelles physiques mais également psychologiques et émotionnelles. Depuis 2 ans, je me trimbalais ce mauvais souvenir sans parvenir à l’apaiser.

    Je n’imaginais pas oh combien c’était lié à des événements antérieurs de ma vie. Comment mon cerveau avait fait des nœuds, des assimilations inappropriées, et que tout ça m’empêchait de vivre sereinement et paisiblement aujourd’hui.

     J’y suis allée pour un accouchement traumatique, j’y ai travaillé ma confiance en moi, mes émotions, ma force, mes ressources, mon moi petite fille, mes blessures.

     J’ai été épatée de ressentir physiquement des figements d’émotions que j’avais vécu, des vagues d’angoisse de quand j’étais petite, de la tristesse, de la culpabilité. Dans le bureau, face à mon thérapeute, j’ai eu envie de courir, de sauter comme un cabri, j’ai senti une force phénoménale partir de mon cœur, parcourir mes bras jusqu’à mes poings et je me suis vue dire haut et fort « YOUPI » !! accompagnée par mon thérapeute qui m’accompagnait dans ce regain d’énergie !!

     J’ai également compris pourquoi la mort accidentelle et douloureuse du chien d’un ami m’a touchée au point de faire bugger mon cerveau pendant des jours sans que je comprenne pourquoi, alors que je n’étais même pas présente au moment de l’événement.

    Outre le fait que enceinte mes neurones miroirs étaient hyper sensibles, mon cerveau avait fait le lien avec un événement que j’avais oublié, pas soupçonné...15 avant, ma grande sœur, enceinte  (comme moi) de 5 mois (comme moi), d’une petite fille (comme moi), avait perdu son chat, mort écrasé par une voiture. J’étais la ce jour la, je me souviens de sa tristesse, ce chat mort. Un mois après, elle a perdu son bébé. Mon cerveau lui a vu ça comme une prophétie : grossesse-accident-animal mort-bébé mort. Après la séance, quand je suis sortie dans la rue, je me suis sentie si légère ! Et l’histoire a cessé de tourner en boucle dans ma tête. Quel soulagement ! Un traumatisme vicariant. Ça porte un nom, et c’est quelque chose de normal. Ce n’était pas moi qui hallucinait !!

     J’ai compris aussi pourquoi aujourd’hui la culpabilité était si présente pour moi. Le manque de confiance en moi, de ne jamais avoir l’impression de satisfaire les autres et moi-même, cette exigence mais en même temps ce sentiment d’être incapable d’y arriver, de me sous estimer.

    Cette petite fille fragile que j’étais- que je pensais être plutôt- a été écoutée, entendue, dans ses blessures, dans ses émotions. JE me suis reconnectée avec elle grâce à l’EMDR.

    Après quelques séances, je me suis sentie plus forte, moins apeurée, j’ose plus me positionner dans mes paroles, j’arrive mieux à exprimer mes émotions. Je me sens moins dépendante des choses qui semblaient me rassurer avant. J’ai moins peur de la mort et de la séparation. J’ai plus de ressources en moi. J’ai plus confiance en moi. Je culpabilise moins.

     J’ai travaillé le passé, le présent et l’accouchement de mon deuxième enfant qui arrivera bientôt.

    Grâce à cette préparation, je me sens sereine et gonflée d’energie !

    Je sais que j’ai encore des choses à travailler afin de boucler la boucle et je retournerai sans hésiter consulter Monsieur Desbiendras car ce que l’EMDR m’a apporté ; la manière dont ça a ouvert mon esprit et comment ça l’a accompagné ; je ne l’ai trouvé nulle part ailleurs.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires