• Voici un lien renvoyant vers les dernières actualités des recherches en EMDR face aux incidents récents.

    http://emdrresearchfoundation.wordpress.com

     

    Il prend en compte les récents événements dramatiques dans le Connecticut aux Etats-Unis.


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  • Vincent a 40 ans et est père de deux enfants. On lui a diagnostiquer une tumeur au cerveau.

    En septembre 2011, alors que je m'apprêtais à fêter mes 40 ans, les médecins ont découvert une tumeur maligne à l'avant de mon cerveau. Ce fut le début d'un parcours de 15 mois, avec au programme : trois opérations ponctuées par 30 séances de radiothérapie et trois sessions de chimio plus qu'éprouvantes. Le tout avait fait son lit sur les relations plus que conflictuelles que j'entretenais avec mon père depuis de très longues années. Sans le savoir, mes accès de colère étaient dus à ce duo insidieux. Je m'énervais pour rien, tapais sur tout ce qui ne pouvait me rendre les coups, hurlais sur mes enfants. Au cours de l'hiver 2010-2011, j'avais même sombré dans la dépression.

    Entre deux opérations, j'ai découvert l'EMDR et la cohérence cardiaque en lisant les ouvrages de David Servan-Schreiber. C'est avec curiosité, mêlée d'une immense colère, de rage et de tristesse, que j'ai pris rendez-vous avec mon psychothérapeute et appliqué ces deux méthodes. Complémentaires, elles ont été d'une redoutable efficacité. Mes problèmes avec mon père étaient insupportables et m'irritaient dès que je les évoquais. En quelques mois, avec l'aide de mon psychothérapeute, elles sont devenues une partie de ma vie, de mon film. Restait à traiter la maladie qui me grignotait les neurones depuis plus de deux années. Hélas, j'ai dû être opéré une troisième fois, j'ai également eu des problèmes avec certains médecins censés me prendre en charge ... Des événements trop gros pour être digérés compte tenu de l'importance qu'ils prenaient pour moi. A chaque fois, je rechutais et parvenais à me relever. Quelques jours avant mon IRM de contrôle, mon âme était totalement apaisée. Les plaies béantes qui étaient ouvertes depuis longtemps, mais aussi les plus jeunes, ont toutes été pansées en grande partie grâce à ce travail thérapeutique.

     

     


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  •  Marie, 32 ans.

    Marie a subis des attouchements d'un garçon de quatre ans son aîné quand elle avait 11 ans. Ce souvenir douloureux lui est revenu à 25 ans. Voici son témoignage.

     J’ai commencé mes séances d’EMDR, suite aux conseils d’une amie, pour travailler sur un traumatisme autour d’attouchements sexuels survenus dans l’enfance.

     J’ai occulté cet événement pendant des années jusqu’au jour ou j’ai enfin pris conscience qu’il avait des répercussions sur mes relations à mes parents, à mon couple, à mes amis.

     En effet, j’avais développé des relations de dépendance affective avec les autres. Je m’investissais beaucoup dans les relations pour être à la hauteur des espérances des autres, pour être toujours aimée. J’étais profondément frustrée et déçue lorsque le retour d’autrui n’était pas conforme à mes attentes. L’équilibre ne caractérisait pas mes relations.

     Je ne pouvais pas construire une relation de couple saine avec une sexualité épanouissante dans la mesure où les hommes me faisaient terriblement peur.

     Je n’étais pas capable d’accorder ma confiance.

     Je me suis oubliée, rejetée, désaimée pendant longtemps jusqu’à ce que j’aie décidé que ca allait cesser.

     

    Au début, j’ai posé le cadre de mon histoire et j’ai expliqué pendant toute une séance (la première) sur quel point je souhaitais travailler et pourquoi.

     Je dois avouer que je restais perplexe face à cette méthode de traitement que je ne connaissais pas et surtout par rapport aux conséquences des séances.

     J’ai été très vite rassurée et j’ai compris que c’était moi qui travaillais pour examiner cette situation traumatisante et faire en sorte qu’elle fasse partie de moi sans être traumatisante.

     Lors de la 3ème séance, j’ai pu revivre la situation traumatisante en images mais aussi en couleurs, en odeurs et en parole.

     Je me suis vue en train de sortir de la cage dans laquelle je m’étais enfermée petite. Je me suis sauvée moi-même. La grande fille d’aujourd’hui est venue secourir la petite enfermée. Je me suis pardonnée aussi et j’ai pardonné à mes proches de ne pas m’avoir secouru.

     Ca a été un véritable choc, une vague d’émotions intenses et libératrices.

     Je pouvais enfin avoir confiance en moi, me protéger moi-même et j’ai lâché prise par rapport aux attentes des autres à mon sujet. Je vis pour moi désormais.

     Grâce à un travail encadré et progressif sur des situations du passé ayant un rapport avec le présent, au bout de 4 séances intenses, le traumatisme ne guide plus ma vie, j’ai des relations saines avec les autres, je suis en accord avec moi-même et je me sens apaisée.

     L’EMDR m’a permis de trouver un équilibre durable en quelques séances.

     


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    Voici l'adresse:  1 bis rue des 3 journées, 31000 Toulouse.

    Cette adresse sera effective courant avril.

    Accessibilité:
    - A pied: Métro Jean Jaurès (ligne A et B)
    - Voiture: Parking Jean Jaurès


    Plan:

     

     

     



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  • Quand le passé vit dans le présent

    Quand le passé vit dans le présent

     

     

    Dans ce nouvel article je voudrai parler d'un aspect particulier des empreintes traumatiques (ie. réseaux de mémoires dysfonctionnellement stockées), leur capacité à se réactiver dans le présent : ce qu'on appelle souvent reviviscences. Le monde de la santé a été frappé, dans les cas des vétérans de guerre, par leur capacité à se dissocier, à « partir » dans leurs traumatismes. Ils perdaient le contact dans l'ici et maintenant et une partie de leur cerveau était bloqué dans les événements traumatiques qui se réactualisaient au présent. Le traumatisme peu se résumer par le passé qui vit dans le présent : au travers des rêves, cauchemars, flash-back (une image qui s'impose à la conscience durant une phase d'éveil), mais aussi par les émotions.

    Cela ne vous est jamais arrivé de vous « tromper de colère » ?

    - Une situation frustrante ou légèrement agaçante qui déclenche en vous une colère disproportionnée.

    - Une personne qui dit une phrase, fait un geste, ou a un comportement qui vous rappelle une autre personne pour qui vous avez beaucoup de colère... et c'est la première personne qui en devient la cible.

    Celles là aussi sont des reviviscences, c'est-à-dire des activations d'empreintes traumatiques au présent.

     

    Exemple d'activation d'empreinte traumatique :

    Une femme est seule le soir chez elle, elle cuisine en attendant le retour de son mari et de ses enfants. Sans qu'elle ne l'entende, un cambrioleur entre chez elle. Les deux personnes se rencontrent devant les fourneaux, aussi étonnés l'un que l'autre car le cambrioleur pensait la maison vide. Une bagarre rapide s'engage et la femme, envahie et dépassée par la peur, perd connaissance. Le mari rentre avec les enfants, découvre sa femme inconsciente dans la cuisine. Cette dernière reprend vite ses esprits et lui raconte l'aventure. Par prudence monsieur emmène sa femme aux urgences, quelques bilans biologiques sont faits, tout va bien. Le lendemain madame porte plainte à la police et raconte son histoire de façon brève et sans émotion. Elle ne semble pas affectée par ce qui lui est arrivé et le cours de sa vie reprend son rythme normal.

    Deux mois plus tard Madame fait du shopping dans un magasin de cuisine, dans son dos une cliente percute un étal et une casserole tombe au sol. Madame sent son corps s'accélérer, elle se sent en danger et se dit qu'elle va mourir, elle part en crise d'angoisse majeure qui dure plus de dix minutes... Elle ne sait, ni ne comprend, ce qui vient de lui arriver et elle décide d'aller voir un psychologue.

    Elle comprend bien plus tard, au cours du traitement EMDR, que lors de son agression le cambrioleur avait fait tomber une casserole et que son cerveau avait encodé ce son comme appartenant au traumatisme.

    Cet exemple montre comment un élément d'une scène traumatique peut se retrouver emprisonné dans le cerveau et devenir plus tard un déclencheur qui fera revivre le traumatisme du passé au présent. Parfois ces déclencheurs sont conscients mais parfois ils sont passés dans l’inconscient et il est difficile de refaire le lien avec une simple réflexion. En EMDR nous accordons énormément d'importance au corps. Comme disait Babette Rotschild « le corps se souvient ! », nous avons une mémoire corporelle et les implications de cette découverte sont très importantes pour le domaine des psychothérapies.

    Je vais vous faire part de l'intervention du Docteur MEUNIER Gilbert, médecin homéopathe, praticien EMDR Europe, qui a fait une présentation à la journée d'étude d'EMDR à Toulouse le 16 mars 2012, qui va dans ce sens. Il explique que certaines maladies physiologiques peuvent être traitées comme des symptômes de reviviscences traumatiques. Dans ce domaine il donne de nombreux exemples, je vous livre une liste non exhaustive de ce genre de maladies :
    - Allergies
    - Asthme
    - cystites
    - Psoriasis
    - Herpès, Zona
    - Verrue
    - Constipation et troubles gastriques et intestinaux
    - Dermite séborrhéique de la face
    - etc.

    Cela ne signifie pas que tous ces troubles sont traitables en EMDR mais que certains sont liés à un souvenir traumatique et donc traitable comme tel, avec un taux de réussite de 70%. On ne cible pas le symptôme mais les sensations physiques du symptôme. Ce sont ces sensations physiques qui sont vues comme des reviviscences.

    Exemple d'un cas d'allergie aux graminées

    Une patiente se présente pour allergie bucco-nasale aux graminées. En traitement EMDR, et en ciblant uniquement les sensations physiques de l'allergie (nez qui coule, les yeux irrités, vasoconstriction pulmonaire) un souvenir revient. La patiente est en Italie avec ses parents et sa nièce, ils se baladent en forêt. Sa jeune nièce tape du pied dans une boîte de conserve. Le boîte de conserve se trouve en fait être une ancienne mine, qui explose à ce moment là. Les capacités d'intégration de la patiente sont submergées et le traumatisme est figé dans le cerveau de façon primaire, comme cristallisé en englobant les images, les sons, les sensations physiques... et les odeurs. Les graminées dans l'air de la forêt sont encodées comme faisant partie du trauma et le corps y réagit de manière défensive. Après deux séances la patiente ne présente plus d'allergie, c'est-à-dire que son corps ne se comporte plus de la même manière face au déclencheur que sont les graminées.

    Ceci ne fonctionne que si l'état pathologique du patient est lié à une situation émotionnelle. Dans ce cas la maladie apparaît comme l'adaptation quasi immédiate du corps à une situation. Le traumatisme est un « arrêt sur image » (hypermnésie). Le corps réagit comme il peut face à l'agression qu'est le traumatisme, de manière défensive. Dans cet exemple l'allergie peut être vue comme un rejet du corps face au stimulus que sont les graminées.

     Que cela soit le bruit de la casserole qui tombe dans notre premier exemple ou les graminées dans notre deuxième exemple, ces stimuli agissent de la même manière comme déclencheurs et viennent faire revivre au présent un événement de vie qui se situe au passé et qui n'a pas été digéré. Ce sont des réseaux de mémoire dysfonctionnellement stockés.

     

     


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